Image: © Bradley Moore, SPC
Pour obtenir de plus amples informations sur les requins de récif, veuillez télécharger la fiche d’information élaborée par le Réseau d’aires marines gérées localement (Locally-Managed Marine Area Network) et la CPS.
Voici quelques-unes des mesures prioritaires qui peuvent être envisagées au niveau communautaire, en complément de la réglementation nationale :
Règles « Fish Smart »
Interdictions de pêche
Interdire le finning. Exiger que tous les requins pêchés soient saignés, vidés et débarqués avec leurs ailerons intacts.


Zones taboues
Établir pour une courte durée une zone d’interdiction sur les sites de rassemblement connus. On peut, par exemple, délimiter les nurseries, zones peu profondes où naissent les petits, souvent connues des pêcheurs locaux.
Protection des écosystèmes marins
Développer l’écotourisme sur le thème de l’observation des requins. Les touristes sont prêts à payer pour venir observer les requins évoluer paisiblement dans leur habitat naturel. Un requin pêché peut valoir quelques dollars, alors que ce même requin vivant peut en valoir beaucoup plus si les touristes payent pour l’observer.


Restrictions relatives aux engins de pêche
Réglementer les engins de pêche. Interdire par exemple les filets à grand maillage, utilisés pour attraper les requins, et interdire les bas de ligne métalliques qui s’attachent entre l’hameçon et la ligne en nylon, et qui empêchent les requins de sectionner le nylon et de s’échapper.
Bon à savoir : les requins sont importants pour la santé des récifs
Étant donné que les requins ont peu de petits, une pêche trop intensive représente une menace pour les stocks. Plusieurs espèces de requins sont considérées comme étant menacées par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Les requins sont essentiels pour l’écosystème, car ils éliminent les poissons les plus faibles et malades, garantissant ainsi que seuls les individus les plus forts et en meilleure santé se reproduisent.
Techniques de pêche
Dans les États et Territoires insulaires océaniens, les requins sont attrapés au moyen de harpons, d’hameçons appâtés, de filets maillants et de pièges. Des techniques de pêche traditionnelles sont aussi employées, comme la pêche au lasso aux Tonga. Les requins ne sont pas consommés partout, notamment en Mélanésie.
Bien que les petits requins de récif ne soient pas considérés comme dangereux pour l’être humain, ils peuvent présenter des comportements agressifs envers les personnes pratiquant la pêche au harpon ou la pêche à pied dans les eaux peu profondes. Par exemple, les requins corail sont réputés pour leur rapidité de réaction au bruit d’un tir de fusil harpon.
Les requins retiennent l’urée (composé azoté présent dans l’urine de nombreux animaux) dans leur sang et leurs tissus, ce qui donne un goût fort à la chair. Pour cette raison, la carcasse d’un requin fraîchement pêché doit être saignée en détachant la tête et les branchies et doit être nettoyée abondamment dans de l’eau de mer.
Les requins sont pêchés en grande quantité pour leurs ailerons, consommés en soupe. Des dizaines de millions de requins sont pêchés chaque année et, dans la plupart des cas, ils sont rejetés à la mer une fois leurs ailerons prélevés. Cette pratique, appelée finning (ablation d’ailerons), représente un gaspillage de la ressource, puisque la chair des requins n’est pas exploitée.
Quelques espèces

En Océanie, parmi les espèces côtières pêchées et consommées par les communautés du littoral, on compte plusieurs espèces de petits requins de récif (famille des carcharhinidés). Les espèces les plus courantes sont le requin pointes noires, Carchahinus melanopterus, le requin bordé, Carchahinus limbatus, le requin dagsit, Carchahinus amblyrhynchos, le requin citron, Negaprion acutidens, et le requin corail, Triaenodon obesus.
Ces espèces de petite taille sont présentes dans tout le bassin indopacifique et, mis à part le requin citron qui peut atteindre 3 m, la plupart mesurent environ 2 m à l’âge adulte. Plusieurs autres espèces, plus grandes et plus dangereuses, comme les requins tigres ou les requins bouledogues, sont capturées, principalement par des pêcheurs professionnels.
La plupart des requins de récif doivent être perpétuellement en mouvement pour récupérer l’oxygène contenu dans l’eau qui traverse leurs branchies. Le requin corail peut cependant pomper l’eau au moyen de ses branchies et rester immobile sur le fond marin.
En général, les petits requins de récif préfèrent les zones peu profondes et proches des côtes, comme les platiers récifaux ou les récifs coralliens. On trouve aussi de jeunes requins dans les eaux du littoral où la nourriture est abondante. Si la plupart des espèces restent dans une zone particulière, le requin pointes noires peut parcourir de longues distances.
La plupart des requins de récif chassent seuls, mais ils peuvent collectivement entrer dans une véritable frénésie alimentaire en présence de poissons piqués au harpon ou de restes de poissons rejetés en mer. Les requins de récif s’alimentent de poissons, tels que sardines, mulets, maquereaux, carangues ou empereurs, ainsi que de poulpes et de crevettes. Les requins corail restent généralement tapis sous le corail durant la journée et chassent la nuit.
Les petits requins de récif sont la proie de poissons plus grands comme les grands requins ou les mérous.
Les requins sont unisexués. Les mâles possèdent deux organes copulateurs extérieurs, appelés ptérygopodes, situés sous le corps juste devant la queue. Lors de l’accouplement, le mâle introduit l’un de ses ptérygopodes dans les voies génitales de la femelle (cloaque) pour y transférer des capsules contenant du sperme (spermatophores).
Les petits se développent à l’intérieur de la femelle. Elle donnera naissance environ un an plus tard à dix petits au plus mesurant approximativement 65 cm. À peu près neuf jeunes requins sur dix meurent avant de quitter les eaux côtières peu profondes.
Les requins arrivent à maturité à huit ans quand ils ont atteint environ 1 m. La plupart des espèces atteignent une taille maximale d’environ 2 m en une douzaine d’années. Après l’accouplement, les femelles retournent parfois dans les zones peu profondes où elles sont nées pour mettre bas.
Ressource(s) connexe(s)

Pour obtenir de plus amples informations sur les requins de récif, veuillez télécharger la fiche d’information qui leur est consacrée.